Définitions diverses de la psychogénéalogie : ci-dessous quelques extraits écrits par divers auteurs ou organismes sur le sujet.
La psychogénéalogie est une approche relativement récente de la psychologie et de la psychothérapie développée dans les années 1970 par Anne Ancelin Schützenberger. Selon cette approche, les événements, traumatismes, secrets, conflits vécus par les ascendants d'un sujet conditionneraient ses troubles psychologiques, ses maladies, et ses comportements étranges ou inexplicables. Pour élaborer cette théorie, Anne Ancelin Schützenberger s'est fondée sur ses propres observations, et sur des concepts issus de la psychanalyse et de la systémique.
Pourquoi certaines familles présentent-elles des situations et comportements similaires à chaque génération ? Existe-t-il une reproduction inconsciente entre les générations ?
La psychogénéalogie part d'un principe simple : chaque individu n'est qu'un maillon d'une longue chaîne. Elle fait le parallèle entre le vécu émotionnel des générations passées et les troubles actuels en s'appuyant sur les recherches généalogiques des ascendants directs mais également en attribuant une importance à la fratrie.
La transmission ne se limite pas à la reproduction. La transmission psychique est parfois consciente mais le plus souvent inconsciente (à l'insu de ceux qui transmettent et de ceux qui reçoivent). Elle traverse les générations et peut se manifester par des choix ou des conduites qui font s'interroger les intéressés ou leur entourage. La transmission se manifeste également par des pathologies , plus ou moins graves, allant de troubles fonctionnels à la psychose. Françoise DOLTO disait qu'il "fallait" trois générations pour "faire" un psychotique..
L'analyse des difficultés rencontrées par les individus est du ressort de spécialistes dûment formés à cette écoute (psychogénéalogistes, psychiatres, psychologues) et passe par la trace, sur une feuille de papier, du génogramme (représentation de la famille ascendante et des fratries) dans lequel on fait figurer les nom, prénoms de chaque personne, ses dates d'état-civil mais aussi d'évènements importants, les différents métiers exercés, les adresses
des lieux de vie. On s'emploie également à retrouver les amitiés ou inimitiés de chacun, les secrets de familles. Replacer le contexte dans l'histoire du pays et mondiale : guerres, famine, épidémies...
Il faut une grande pratique pour repérer les fils d'Ariane d'une histoire familiale mais en attendant on peut se sensibiliser au sujet grâce à une bibliographie de qualité.
La psychogénéalogie ou analyse transgénérationnelle est un outil, non une fin en soi, et s'intègre dans une démarche de soins ou de cheminement personnel.
Le danger de ce genre de thérapie qui prétend faire ressortir de notre inconscient les souvenirs refoulés à l’origine de problèmes psychologiques est la manipulation par suggestion. Elles amènent le patient à croire fermement à la véracité de faux souvenirs induits par la thérapie. Des associations comme la FRANCEFMS (Fausse Mémoire et faux Souvenirs) viennent en aide aux familles et aux patients adultes, trompés par des thérapies mettant en œuvre la recherche de souvenirs refoulés et en particulier de prétendus abus sexuels subis par les patients dans leur petite enfance. Leur site, comme celui de Psychothérapie Vigilance, rappelle que beaucoup de problèmes familiaux ont été générés par ce genre de thérapie et que certaines sectes utilisent ces méthodes pour inciter l’individu à rompre avec sa famille.
Source : wiki.geneanet.org
Vos secrets de famille vous empoisonnent ?
Essayez la psychogénéalogie !
Les secrets de famille pèsent sur notre destin. Ils orientent à notre insu nos choix de vie et freinent notre épanouissement. Les thérapies psychogénéalogiques sont parfois indispensables, pour mettre fin à certains schémas d’échec à répétition. Le point sur les différents courants, pour tous ceux que les racines font souffrir…
En psychologie, on s’intéresse aux relations avec les parents pour comprendre les problèmes présents. Car notre personnalité est constituée bien sûr par le triangle, papa-maman-soi. Mais il faut parfois élargir le cercle, et remonter à ses ancêtres, pour découvrir la cascade d’influences venue de son arbre généalogique. Et si nous tenions nos échecs amoureux de Tatie Jeannine, dont on entend parler seulement en cachette ? Nos difficultés professionnelles peuvent elles-aussi venir de nos ancêtres. Il semblerait que les familles ont des secrets qui parfois pèsent lourd dans notre escarcelle. Leur impact peut s’accentuer au fil des générations.
Gérer l'inconscient familial
Une nouvelle approche s’intéresse à cette influence de nos ancêtres : la psychogénéalogie. Celle-ci propose des thérapies souvent libératrices. Elles mettent en jeu ce que les psy appellent l’inconscient familial et transgénérationnel. Leur objectif consiste à détecter les secrets de famille à l’origine de nos échecs amoureux ou professionnels, à les désamorcer et mettre ainsi un terme aux schémas répétitifs. Le principe peut se résumer ainsi : les non-dits, peuvent devenir les maîtres silencieux de nos destins. Ne pas révéler un secret de famille, c’est parfois condamner plusieurs générations à répéter les fautes de leurs ancêtres. Dans les grandes lignes, la psychogénéalogie a pour objectif principal de repérer l’événement caché qui vous empoisonne l’existence, comme un revers de fortune, une passion adultère, une maladie… Le mettre à jour est un premier pas vers la réconciliation avec ses ancêtres.
Monter dans son arbre généalogique
La psychogénéalogie comprend de nombreuses théories, pratiques et école de pensée. C’est incontestablement au Pr. Anne-Ancelin Schutzenberger que l’on doit le coup d’envoi de cette approche notamment en France, dans les années 80. C’est elle qui a mis au point une technique aujourd’hui utilisée par nombre de psychogénéalogistes : le genosociogramme. Cet arbre généalogique très particulier, privilégie des faits frappants et des évènements chocs en bien ou en mal : maladies, naissances, accidents, mariages, départs au loin… Par une présentation graphique, il met ainsi en évidence l’ensemble de la famille au sens large du terme, sur une douzaine de générations avec les liens affectifs majeurs, positifs, négatifs ou oubliés. En comprenant mieux les liens complexes qui se sont tissés dans notre famille et en éclairant les non-dits, nous avons alors la possibilité de sortir du destin familial répétitif.
Le théâtre des ancêtres
Mais la psychogénéalogie propose même aujourd’hui des approches de groupe, telle que celle fondée par Bert Hellinger, psychothérapeute allemand. Celle-ci met en scène les "acteurs de notre arbre". La constellation familiale est proche du psychodrame (sorte de théâtre thérapeutique). Le thérapeute place autour de vous les personnes qui représentent les membres de votre famille. Il choisit dans le groupe celles qui "sont" votre Tatie Jeannine, votre oncle Arthur, mais aussi vos parents et frères si besoin. Et là ces acteurs (involontaires), vous y compris, se mettent à jouer un script, celui de votre histoire familiale, dont ils ignorent tout évidemment. En fait, ils seraient animés dans leurs gestes et dialogues par ce que les psy appellent l’inconscient familial et transgénérationnel, une dynamique inconsciente qui a une influence considérable dans notre vie. Ce travail de constellation familiale est sans aucun doute émotionnel et profond, il touche et libère celui qui a mis en scène son système. C’est un travail de réconciliation et de libération, qui peut aussi s’apparenter à un deuil, celui de la famille parfaite…
Auteur : Catherine MAILLARD
Source : www.doctissimo.fr
Grand boom sur la psychogénéalogie
Ces trois dernières années ont vu se développer un intérêt sans précédent pour nos origines familiales : explosion des sites publics ou privés sur Internet, création d'associations familiales,
multiplication de livres et logiciels de techniques généalogiques, sagas télévisées, etc. "Dans une société qui perd ses valeurs traditionnelles et est bouleversée par la désintégration de la
cellule familiale, les gens cherchent à retrouver leurs racines", commente Steve Lacy, créateur du site Genealogy Gateway To The Web. Au coeur de cette mouvance, une technique assez récente gagne
en popularité : la psychogénéalogie. Comme son nom l'indique, cette méthode, pratiquée par des psychothérapeutes spécialisés, utilise les bases de la recherche généalogique.
Exemple : depuis des années, François souffrait de maux de gorge et du syndrome de Reynaud, une mauvaise circulation sanguine de l'extrémité
des membres, donnant une sensation de froid permanente. "Toutes les tentatives pour traiter ces problèmes à l'aide de la médecine conventionnelle avaient échoué, explique-t-il. J'ai
eu l'occasion de m'engager dans un travail de psychogénéalogie avec une thérapeute. Pendant quelques mois, j'ai dû construire mon arbre généalogique en menant mon enquête sur les origines de ma
famille. Cela m'a demandé beaucoup de temps, mais je suis parvenu à remonter jusqu'à la Révolution, en Vendée. J'ai alors découvert que mon aïeul s'appelait lui aussi François et qu'il avait été
guillotiné le 9/1/1793. Or je suis né ce même jour, 170 ans plus tard, le 9/1/1963. Nous avons alors joué cet épisode historique en psychodrame, et tous mes symptômes ont disparu !"
Qu'est-ce que c'est ?
Le principe : découvrir les événements qui, chez nos aïeux, pourraient avoir une résonance avec nos propres problèmes. Mais comment un fait, heureux ou malheureux, du passé, "caché" qui plus est
- par ignorance ou sous le poids d'un "secret de famille" -, peut-il avoir de telles conséquences quelques générations plus tard ? Quand il court sur deux ou trois générations, ce phénomène de
répétition peut s'expliquer aisément : par une transmission orale directe, des comportements visibles ou des sous-entendus dont le sens peut être deviné intuitivement.
Mais dans les cas similaires à celui de François, où les événements ont été oubliés de tous, la science reste muette. Quoi qu'il en soit, cette technique donne des résultats assez surprenants et
de plus en plus de thérapeutes l'utilisent. Médecins compris. Au Canada, le docteur Devroede, chirurgien à l'hôpital de Sherbrooke, travaille avec ses patients de façon à ne pas programmer leur
opération un jour d'anniversaire familial : le jour de la mort d'un aïeul, d'un divorce, d'un accident...
Un travail d'investigation
La plupart des psychothérapeutes français spécialisés dans ce domaine ont été formés par Anne Ancelin-Schützenberger. Tous utilisent donc sa méthode de "psychogénéalogie transgénérationnelle",
avec quelques variantes.
Le plus important est d'y inscrire tous les grands événements de la vie de nos ancêtres : mariages, naissances, séparations, maladies graves, lieux de résidence, déménagements, accidents, etc. On
commence ce travail de mémoire en interrogeant les membres de sa famille, puis on complète les informations en utilisant les méthodes d'investigation habituelles de la généalogie - recherches
dans les registres des mairies, enquêtes dans les régions d'origine...
D'autres encore, tels les thérapeutes de l'association Antecessor, proposent des consultations à domicile pour un travail en famille. Enfin, des techniques très différentes commencent à
apparaître, comme la méthode de "psychogénéalogie et constellation familiale" du psychanalyste allemand Bert Hellinger, qui connaît un succès toujours croissant dans les pays anglo-saxons. Ici,
pas d'enquête généalogique individuelle, mais un travail de groupe : lors d'une séance, on choisit quelques personnes qui se "mettent à notre disposition" pour représenter certains membres de
notre famille. Selon Hellinger, cela permet de concrétiser le "champ d'énergie" familiale. (1) Dervy, 2000
Entreprendre cette démarche sans avoir de demande spécifique
La méthode est particulièrement indiquée en cas de deuils non faits, de traumatismes non intégrés et non verbalisés. "C'est une méthode d'investigation extrêmement rapide, explique Chantal
Rialland, psychothérapeute. En une dizaine d'heures, on peut appréhender l'origine de certains problèmes. Mais savoir est une chose, intégrer et guérir en
est une autre."
Si les séances individuelles servent à comprendre, un travail de groupe est fondamental, car il permet de mettre en scène les traumatismes familiaux, donc de les dénouer. Ainsi "jouera"-t-on la
mort du grand-père auquel on n'a pas dit au revoir ou de l'arrière-grand-père tué pendant la guerre. En analysant et en jouant sa "psychohistoire", le cercle infernal des répétitions se rompt de
lui-même. C'est ce que les thérapeutes appellent la "reconstruction familiale" : généralement, elle est réalisée avec plusieurs méthodes (psychodrame, gestalt, analyse transactionnelle,
art-thérapie...).
"J'encourage mes patients à faire, parallèlement avec d'autres thérapeutes, un travail sur le corps, car il est le lieu de l'inconscient, conclut Chantal Rialland. Des massages appropriés, par exemple, peuvent aider à la libération des énergies bloquées." Auteur : Erik PIGANI